Les conséquences de l'agression israélienne sur l'édition libanaise
Sur les 150 maisons d’édition actives, 90 avaient leur siège dans la banlieue sud, notamment dans les quartiers qui ont été les plus touchés par les bombardements. 35 entreprises ont vu leurs locaux administratifs, leurs imprimeries ou leurs entrepôts complètement détruits. Le président du syndicat des éditeurs estime les pertes à plus de 75 millions de dollars[1]. Il faut savoir que le livre et l’imprimé représentent un secteur économique important et un marché de l’emploi non négligeable pour le Liban : le secteur comprend en tout près de 150 éditeurs actifs (sur les 700 inscrits au syndicat), 700 imprimeries et 110 librairies. 7500 titres étaient annuellement imprimés dont 2700 nouveaux, principalement à destination du lectorat arabe. C’est grâce au livre et la presse que le Liban parvenait à équilibrer sa balance commerciale dans les échanges de biens culturels.